Pour travailler au Canada, il faut être muni d’un permis de travail valide. Cependant, certaines fonctions peuvent être exercées sans un permis de travail. D’autres fonctions s’exercent avec un permis de travail uniquement et enfin d’autres nécessitent une Évaluation de l’impact sur le marché du travail, un Certificat d’acceptation du Québec si l’emploi se trouve au Québec et un permis de travail.
Obligations de l’employeur
Commet une infraction à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés l’employeur qui embauche un étranger qui ne possède pas les autorisations requises. Pour se disculper de l’accusation, l’employeur devra établir qu’il a pris toutes les mesures voulues pour connaître la situation de l’étranger au regard de la loi.
L’employeur s’expose à une amende maximale de 50 000$ et un emprisonnement maximal deux (2) ans ou l’une ou l’autre de ces peines.
Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT)
Un employeur peut faire appel à de la main-d’œuvre étrangère temporaire s’il ne trouve pas de candidats pour combler un poste donné. À moins d’être dispensé des exigences prévues à la loi, les étrangers doivent, avant de prendre un emploi, obtenir un permis de travail et les employeurs doivent faire valider l’emploi offert.
Conditions de la validation d’emploi
Ainsi, l’embauche du travailleur étranger ne doit pas porter atteinte à un conflit de travail dans le lieu de travail ou permettre le maintien ou la création d’emplois. La personne choisie doit répondre aux conditions d’emploi prévues à la Classification nationale des professions.
Pour les travailleurs semi-spécialisés, le travailleur étranger devra avoir complété onze (11) années d’études, détenir une expérience minimale ou une formation professionnelle spéciale d’au moins six (6) mois, les titres de compétences reconnus par la province ou le territoire, le cas échéant, connaître le français ou l’anglais, détenir un contrat de travail avec l’employeur établissant les conditions minimales de travail, de résidence, les conditions d’accès à des cours de langue, le cas échéant, et les frais de transport entre le lieu de travail et la résidence.
Processus d’évaluation
L’offre d’emploi doit être confirmée par les autorités provinciales et fédérales, ce qui se traduira par une correspondance conjointe servant à la demande de permis de travail.
Le processus d’évaluation de l’emploi suppose que l’employeur a fait des démarches et des efforts raisonnables pour former ou engager des résidents du Québec pour l’emploi en question, notamment par la publication d’avis sur des sites web, dans les journaux spécialisés en lien avec le poste offert, l’amélioration des conditions de travail afin d’attirer des résidents du Québec, le recrutement parmi les nouveaux diplômés ou les clientèles ethniques ou non-traditionnelles.
Certificat d’acceptation du Québec
Lorsque le Québec aura autorisé l’évaluation de l’emploi, il verra à l’émission d’un Certificat d’acceptation du Québec (CAQ) nécessaire pour qui veut travailler au Québec. Une fois émis, ce document peut être valide pour une période d’au plus trente-six (36) mois. En dehors du Québec, un permis de travail sera émis après l’évaluation de l’emploi. La durée de ce permis varie et est renouvelable.
Professions en demande
Pour l’heure, il y a une forte demande de travailleurs temporaires dans différents domaines. Ces emplois bénéficient d’un traitement simplifié et sont dispensés des règles de publication obligatoire qui allongent le temps de traitement. La liste des emplois identifiés en demande et bénéficiant de ce processus donne une bonne indication des secteurs d’emploi en pénurie.
La validation d’un emploi temporaire peut, sous certaines conditions, permettre d’obtenir la résidence permanente au Canada selon les critères du Québec.
De même, dans le cadre d’une demande ailleurs au Canada à titre de travailleur qualifié, un emploi validé, un emploi en cours de validation ou encore un emploi dispensé de validation peut permettre de marquer des points à la grille de sélection fédérale.
EXEMPTION DU PROCESSUS D’ÉVALUATION D’IMPACT SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL
ACCORD DE LIBRE ÉCHANGE NORD AMÉRICAN (ALÉNA)
L’Accord de libre-échange nord-américain prévoit de nombreuses dispenses à l’évaluation de l’emploi afin de permettre aux ressortissants des trois pays signataires (Canada, Mexique et États-Unis) de faciliter sur une base réciproque l’admission temporaire sur leur territoire respectif des gens d’affaires, citoyens des pays signataires, sous réserve de l’obtention d’un permis de travail.
Chaque pays, aux termes de cet accord, autorise l’admission temporaire de quatre catégories de gens d’affaires dans l’une ou l’autre des catégories suivantes : soit les gens d’affaires en visite, les négociants, les personnes mutées à l’intérieur d’une société et certaines catégories de professionnels identifiés à l’Accord.
ACCORD DE LIBRE ÉCHANGE CANADA UNION EUROPÉENNE (ALECUE)
CANADA CHILI (ALECC)
CANADA COSTA RICA (ALECCR) ET AUTRES
Des dispenses quasi identiques à celles contenues à l’ALÉNA sont prévues par d’autres accords signés par le Canada. Ainsi, des exemptions similaires sont possibles en vertu des règles de réciprocité des pays signataires des accords ainsi que des pays membres de l’Organisation mondiale du commerce. En outre, il existe des exemptions relatives à la validation d’emploi pour les conjoints des travailleurs étrangers hautement qualifiés.
Pour connaître les modalités pouvant s’appliquer à votre situation en vertu de l’une ou l’autre dispense, veuillez prendre contact avec nous.